Limanton est une commune rurale du Nivernais dont l’histoire, depuis les années 1770, est dominée par sa lente spécialisation dans l’élevage des bovins de race charolaise. Son histoire antique, mal connue, a été ponctuellement révélée par des fouilles à Anizy, centre de peuplement gallo-romain développé sur la voie Saint-Honoré-Alluy, à proximité d’un gué sur l’Aron. Depuis le Moyen Age, l’histoire de Limanton se divise en quatre périodes :
Avant la fusion de 1795
La commune actuelle de Limanton est née de la fusion en 1795 de deux paroisses anciennes, transformées en communes en 1790 : Anizy au sud et Limanton au nord. Avant la Révolution, les deux paroisses correspondaient à deux seigneuries différentes :
De la fusion de 1795 à 1880
C’est Limanton, la commune du nord, plus peuplée et aux dirigeants plus dynamiques qui absorbe celle du sud, Anizy en 1795. De 1789 à 1880, une croissance de la population accompagne les progrès de la civilisation rurale et ceux des grands domaines d’élevage. Le bocage se généralise à toutes les parcelles, même le plus petites. L’intervention de l’Etat s’accroît dans la vie des campagnes. Le canal du Nivernais est ouvert à la circulation au début des années 1840. La scolarisation communale se développe et le réseau routier s’améliore après 1830. La société villageoise est alors dominée par les notables, tous gros propriétaires. Une rivalité s’installe entre les deux principales familles de notables :
L’entrée dans l’âge industriel a deux effets indirects et successifs :
De 1880 aux années 1960
La commune participe à l’effondrement de la civilisation rurale. Sa population est divisée par deux entre 1901 et 1962. Les deux guerres mondiales aggravent ce mouvement. La Première entraîne la mort de 12 % des électeurs de 1911, ce qui place Limanton dans les 10 % des communes les plus touchées de la Nièvre.
Les exploitations se concentrent et la spécialisation herbagère se généralise à presque toutes les terres. La vision de la campagne de Limanton commence à s’idéaliser avec la circulation des cartes postales et les premières formes du tourisme. La ligne éphémère du « Tacot », un chemin de fer départemental à voie étroite, effleure le nord de la commune entre 1910 et 1938. Les premiers loisirs populaires, la pêche et le cyclisme, se développent, surtout à Panneçot qui est le théâtre à la Belle Epoque, autour de 1905, de la querelle entre l’Etat républicain et l’Eglise conservatrice :
La création d’une scierie en 1918 relance pour quelques temps l’activité économique. Les fonctions d’accueil (hôtels-restaurants, commerces, poste) maintiennent à Panneçot une vie de relation. Le quotidien des habitants se modernise entre 1920 et 1960 : arrivée de l’électricité, de l’eau courante, croissance du trafic automobile. Malgré cela, l’exode rural est massif et la population ne cesse de diminuer. La gare de Panneçot est fermée aux voyageurs au milieu des années 1950.
Depuis les années 1970
Limanton entre dans la dernière partie de son histoire dans les années 1960 et 1970 :
Les cinquante dernières années de l’histoire de Limanton sont marquées par un paradoxe :
L’histoire de Limanton n’est pas terminée !
Pour voir le diaporama de Limanton d'antan cliquer sur les photos